Ishvara Bose

“La folie, ce n’est pas de parler aux murs, c’est de les entendre répondre.”


IDENTITE
Nom : Ishvara Bose
Age : 28 ans
Statut : inconnu
Métier : Directeur de l'Institut Bhangarh
Psychiatre Psychothérapeute


ETUDES
Diplômé en Psychiatrie de l'Université Gurû Gobind Singh Indraprastha (Inde)
Spécialisation ESPT - Etat de stress post-traumatique à Berkeley


ARMEE
Matricule : SK198711201304
Début : 01/01/2215
Affectation : Corps des Marines
(Bharatiya Nau Sena)
Radiation des cadres militaires :
31/12/2220


RESEARCH and ANALYSIS WING OF INDIA
Toute information avant le 01/01/2215 est classée confidentielle.

INSTITUT BHANGARH


Cher patient, chère famille,Notre institution est ouverte à tous : simple déprime saisonnière ou besoin d’une aide plus soutenue, nous saurons répondre à vos attentes.
Notre équipe est pluridisciplinaire : vous pourrez bénéficier de l’expertise de nos médecins, éminents spécialistes, de l’accompagnement de nos infirmiers, des thérapies les plus récentes comme l’art-thérapie, le théâtre d’ombres ou l’EMDR.
Nos conditions d’accueil vous garantissent confort et bien-être : chambre individuelle, cuisine saine, parc privé.
Vous pouvez donc en toute sérénité confier votre esprit à notre équipe.

Docteur BOSE
Directeur de l'Institut Bhangarh
Psychiatre - Psychothérapeute

Consultations sur rendez-vous
et séjours toutes durées

(0) 17.13.06.20.13

Consultation du 18/01/2221
Patient IT1783A – Prison de Busan

« J’étais resté prostré au fond de ce vieux fauteuil en cuir craquelé, qu’affectionnait tant mon père, depuis le retour de la cérémonie funéraire. Les mains jointes, la tête baissée, j’aurais presque pu donner l’impression que je priais. Je m’étais tenu debout pendant des heures, à recevoir les marques de sympathie des uns et des autres, parfois sincères, parfois hypocrites, mais cela n'avait aucune importance. Toutes ces dernières journées s'étaient passées comme dans un rêve, une sorte d'illusion nimbée d'une aura presque irréelle. Sans doute était-ce la façon que mon esprit avait trouvé pour se protéger de la vérité. Les visages emplis de tristesse défilaient devant moi, m'assurant d'une compassion probablement de circonstance. Lorsque, enfin, le dernier invité eut quitté la maison en deuil, je refermai la porte et soupirai de soulagement. J’étais bon comédien mais n'avais désormais plus à feindre le chagrin. J’ignorais beaucoup de choses sur cet endroit et devrais apprendre à vivre dans cette ville, mais j’étais prêt. Un frisson d’excitation parcourut mon échine alors que je regardais cette demeure qui était mienne désormais. Je me mis à rire, un ricanement animal sans aucune retenue, libérateur. J’avais souvent déçu mon père mais au moins, je lui avais prouvé que j’avais retenu une de ses leçons qu’il m’enseignait à coup de crocs : Si tu veux quelque chose, prends-le. »

EXPERTISEAprès deux entretiens destinés à établir une relation de confiance, le troisième mené ce jour nous a permis d’établir que ce jeune homme avait bien décidé de se débarrasser de son père, un homme violent et tyrannique. Il s’est construit avec une image de lui constamment dévalorisée et c’est dans un sursaut de survie de sa psyché qu’il n’a vu comme unique solution que la mort de son géniteur. Je confirme donc l’existence de circonstances atténuantes. Il faudra éviter de le mettre au contact d'autres détenus car c'est un Alpha.


Consultation du 25/03/2221
Patient ML2010I – Cabinet externe

« Je ne suis pas le genre à faire la fête. On pourrait le croire et peut-être que des rumeurs ont même couru, dont je n’ai cure. Je suis plutôt du style à être spectateur, à regarder avec du recul les gens désespérés et le monde en ruines qui m’entourent. Souvent je matérialise cette distance avec mon objectif, photographiant les uns et les autres et essayant de capturer l’essence même de la réalité. Je cache sans doute une timidité maladive derrière cet aspect froid, d’une personne qui ne participe pas aux évènements publics. Cela me vaut des haines farouches, des moqueries de la part des autres. Aussi cela ne me manque pas de ne pas être partie prenante de cette fête qui est en train de battre son plein sur le bateau.
Bien au contraire, je ne cèderais ma place pour rien au monde. Je suis allongé sur le lit, tenant dans mes bras le trésor le plus précieux que la terre n’ait jamais porté et aussi, en réalité, tout ce qui me reste. Il dort et je ne bouge pas, sachant que le sommeil est devenu si difficile à trouver maintenant, pour lui. Ce n’était pas forcément raisonnable de faire ce voyage tous les deux, dans son état. Mais c’était si tentant, que j'ai fait cette folie, cherchant à nous construire un avenir. Je finis par m’endormir, le sourire aux lèvres, le cœur plein d’espoir.
La première chose que je remarque, c’est que j’ai froid. Dans mon demi-sommeil, encore retenu par le monde des rêves, je tâtonne pour le retrouver mais je ne rencontre que le vide. Et là, je comprends que quelque chose ne va pas. Je me redresse brusquement et regarde, hagard, autour de moi. Ma pensée immédiate, c’est que c’est la première fois que je suis ainsi éveillé au milieu d’un songe. Et puis la douleur me vrille brutalement la jambe. Du sang, du sable, l’écume qui lèche mes pieds. Mon cœur s’arrête et un hurlement animal jaillit.
C’est sans doute à cet instant que le miroir s’est brisé. »

EXPERTISELe patient a perdu son épouse lors de l'attaque d'une horde de loups. Il s’est dès lors surinvesti dans son rôle de père au point de vouloir emmener son fils vivre sur une île imaginaire. Le bateau a sombré lors d’une tempête, le corps de son fils n’a pas été retrouvé. Depuis il est entré en profonde dépression et manifeste une culpabilité intense d’être le survivant. Il a développé une haine farouche contre toutes les créatures surnaturelles. C’est un patient à surveiller. Je le soupçonne de travestir la réalité et potentiellement d'avoir déjà commis des meurtres.


Consultation du 14/09/2221
Patient SJ0219D – Hôpital de Kyoto Island

« Je ne cessais de répéter aux grecs de ne pas se nourrir des pommes sacrées, lorsque celles-ci commencèrent à se former, curieusement rouge rubis cette fois et toujours voluptueuses, sur les branches chargées des pommiers divins ramenés de Taebaek lors de leur dernière invasion. C’est d’ailleurs ce qui causa ma perte. Un jour du mois de la coriandre, je fus dénoncé par un autre esclave, jaloux du statut privilégié que j’avais obtenu bien que captif à force de droiture et de ferveur. Il m’accusa de vouloir garder les pommes pour mon propre usage et proposa à d’autres âmes fragiles de dévorer les fruits. Lorsque les premiers corps tombèrent, la frayeur et la stupeur s’emparèrent des religieux qui virent en moi le responsable tout désigné. A 25 ans, je fus mené à l’autel pour être sacrifié à ce Poséidon que j’avais appris à connaître et à honorer comme mon dieu. J’eus le temps de hurler ma foi, confiant mon âme au tout-puissant, juste avant que la mákhaira ne me tranche la carotide. Peut-être que c’est cela qui me sauva, cette inébranlable loyauté envers ce créateur divin, mystérieux, qui avait envoyé Hwanung sur terre. »

EXPERTISECe jeune homme souffre d'une croyance hallucinatoire : il prétend être né il y a plus de 2500 ans, avoir été exécuté puis être revenu sur terre après un court séjour au paradis, partageant son corps avec un ange et aurait été retenu prisonnier depuis. Effectivement, on peut voir des changements de personnalité qui font penser à de la schizophrénie. Aucune amélioration n’a été constatée et je le pense incapable de s’intégrer à la société actuelle.


Consultation du 27/11/2221
Patient JJ1993B – Urgences de Neo Tokyo 3

« - Je regardais attentivement la petite flamme qui vacillait, fragile, au bout de l’allumette ténue que mes doigts fins maintenaient près de mon visage. Lorsqu’elle fut sur le point de mourir et de s’unir aux ténèbres, je la déposai avec précaution sur le dispositif qui m’avait pris tant de temps à construire. J’avais conscience de n’avoir qu’une poignée de secondes mais comment résister ? Je reculai, ne quittant pas du regard la frêle lueur bleu et orange jusqu’à ce que soudain l’embrasement ait lieu, inondant d’une lumière presque divine la chambre de mon enfance. Les yeux brillants et les joues écarlates d’excitation, je courus dans le jardin pour admirer le spectacle. »

EXPERTISELe patient présente des pathologies multiples. Le fait d’être pyromane est le plus visible mais ce n’est pas cette atteinte à la psyché qui est la plus inquiétante. Je me demande même d'ailleurs si c'est bien lui qui a provoqué ces incendies. J'opte pour une pathologie plus rare, un trouble dissociatif de l'identité. Un des alters identifiés est une personnalité qui risque d’émerger publiquement et violemment en cas de stress. Une psychothérapie à long terme s’impose.

What you gonna do when things go wrong?
What you gonna do when it all cracks up?
What you gonna do when the love burns down?
What you gonna do when the flames go up?
Who is gonna come and turn the tide?
What's it gonna take to make a dream survive?
Who's got the touch to calm the storm inside?
Don't say goodbye, don't say goodbye
In the final seconds who's gonna save you?


I couldn’t help it so I threw it away
I erased all of my emotions
But I couldn’t erase you
Because my heart was too sad


Le Rajasthan, signifiant pays des rois, est riche d’une histoire de plus de 5000 ans. Situé au nord-ouest de l’actuelle Inde, il se compose de deux parties distinctes : le désert du Thar, un des plus arides au monde et pourtant l’un des plus peuplés et la vallée de la Chambal, sous-affluent du Gange, fertile et luxuriante. Les deux sont séparés par la chaîne des Ârâvalli, peu élevée mais appréciée des jaïns qui aimaient à y construire leurs temples.C’est là que je suis né ou plutôt que j'ai été créé, quand le dernier raja Pratîhâra, Yashahpâla, décéda en 1036. A Pushkar, pendant la pleine lune de Kartik Purnima. Autrefois, les dieux envoyèrent un cygne dans le ciel qui fit tomber un lotus de son bec en survolant ce lieu, le sanctifiant et permettant à Brahmâ d'y modeler ma lignée. Par la suite, les humains y bâtirent un des rares temples à sa gloire, sans se douter qu'il était toujours présent, à continuer à façonner de nouvelles créatures. Il faut dire que Brahmâ n'était pas très populaire, ni parmi les dieux, ni parmi les hommes. Son obsession malsaine pour sa fille Śatarūpā l'avait conduit à se créer plusieurs têtes pour toujours pouvoir la regarder, ce qui déplut à Shiva, qui le décapita et le bannit.Mon espèce est méconnue, à ce point méconnue que nous continuons aujourd’hui encore à nous cacher aux yeux de tous. Nous sommes considérés par beaucoup comme des créatures démoniaques, alors qu’en tant que membres d’une branche des asuras, nous sommes nous aussi divins, maîtres du « souffle de vie ». C’est du pied de Brahmâ que nous sommes venus dans ce monde, destinés à veiller sur les eaux, que ce soit au sens propre ou au sens figuré. D’ailleurs, notre nom signifie garder, car nous sommes des gardiens avant tout. Mais pas seulement, évident.Je suis un Râkshasa. En ce qui me concerne, je ne dérobe pas d’offrande, je ne bois pas de sang et ne dévore pas les chairs en décomposition. Mon apparence est humaine, normale et j’utilise peu ma forme naturelle. Nous sommes à la fois mages et combattants, aussi il est facile de me prétendre sorcier pour tromper les autres. Je peux ainsi me livrer à mon plus grand plaisir : pousser les âmes vers la folie.


Plus jeune, je me contentais de m’en prendre aux jaïns pendant les cérémonies religieuses ou pendant les méditations et je torturais parfois des villageois, chuchotant des mots effrayants au creux de leurs oreilles, faisant bouger les objets sous leurs yeux. Mais je me suis vite lassé ; leur naïveté confondante m’ennuyait. Il me fallait quelque chose de plus excitant, un plus grand défi, une ville. Bhangarh.Elle fut construite en 1573, par un maharaja nommé Bhagwant Das. Le gourou de la région lui avait donné l’autorisation à la condition absolue qu’aucun bâtiment ne vienne faire de l’ombre à sa demeure. Evidemment, la ville prit de l’ampleur au point que son expansion atteignit la propriété du gourou : 10 000 habitants s’y pressaient. Le fils du maharaja, Chhatr Singh n’en eut cure : il agrandit son propre palais sans respecter cette promesse.Balu Nath se sentit trahi et fit appel à moi, invoquant mon nom lors d’un rituel magique. Je me fis une joie de lui venir en aide et de venger son honneur. Peu à peu, les habitants sombrèrent dans la folie, les uns après les autres : certains se crevaient les yeux ou massacraient leurs proches, d’autres fuyaient croyant être poursuivis et enfin les suicides se multipliaient pour échapper aux angoisses et aux dépressions. Au début du XIXème siècle, sans issue, les survivants décidèrent d’abandonner Bhangarh. Encore aujourd’hui, il est déconseillé d’entrer dans la ville après le crépuscule.


Mais cette expérience m’avait beaucoup appris sur l’esprit et ses faiblesses et je décidai de mettre à profit mes nouvelles connaissances. Je quittai l’Inde afin de parcourir le monde des humains, m’amusant ici et là. En 2016, certaines races surnaturelles décidèrent de se faire connaître mais pas la nôtre. Nous nous sommes contentés d’observer et nous avons eu raison. La guerre qui s’en suivit fut terrible, au point que je décidai de rentrer en Inde, à Lanka pour être en sécurité.Après la trêve de 2186, je restai encore un peu là-bas : je travaillais sur un projet secret qui nécessitait les plus grandes précautions. Les miens ne l’auraient probablement pas approuvé, j’en étais conscient. Pourtant, à mes yeux, c’était l’apothéose d’une vie. Quand tout fut prêt, je m’accordai de passer à la phase suivante. Il était facile pour moi de me faire passer pour un homme mais je prétendais être sorcier, ce qui n’était pas entièrement faux.Je suis donc officiellement né en 2193. Après quelques années qui sont scellées par l’état Indien, je m’engageai dans l’armée pour établir une reconnaissance officielle de mes diplômes. Puis libéré, je pus enfin quitter mon pays et me rendre où je désirais. J’avais choisi Hashima. Je pus faire emmener la clinique sur cette île où tout devait recommencer, sous prétexte d'aider les esprits à retrouver la sérénité. Avec un tel traumatisme lié à cette fuite brutale, les consultations allaient exploser. J’allais pouvoir m’amuser à nouveau


La clinique fonctionne et est devenue un lieu de soins reconnu sur l'île. J'ai pu gagner la confiance des autorités et reprendre mes expériences dans le sous-sol de mon établissement. J'ai trouvé quelques cobayes et obtenu des résultats intéressants : je pourrai bientôt passer à des tests à plus grande échelle.Mes thérapies semblent remporter de beaux succès, bien qu'elles soient très éloignées de celles de mes confrères. Parfois il est nécessaire de donner à ses patients ce dont ils ont besoin pour réussir à assumer qui ils sont réellement et leur permettre de s'épanouir. Comment reprocher à un vampire de vouloir se nourrir sur une proie chassée par ses soins?Cependant quelque chose d'étrange commence à m'inquiéter. Il semblerait que ma nature divine qui par nature est dépourvue de toute émotion évolue lentement. Il m'arrive d'éprouver des sentiments, du moins de percevoir parfois, confusément, une sorte de trouble inconnu.

Bonjour!Merci d'avoir lu cette présentation.
Je m'adapte à toute longueur de rp.
Je suis à la recherche de plusieurs liens :un(e) meilleur(e) ami(e)
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